Une femme.

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Une femme qui se rend compte qu’elle s’est construite à travers un système de croyances, de normes et de valeurs qui ne lui appartiennent pas.

Depuis l’enfance, elle a grandi dans l’ombre d’un idéal féminin imposé, un modèle façonné par le regard des autres, dans lequel elle ne se reconnaît plus. Elle s’y sent étrangère, comme enfermée dans une forme qui l’étouffe.

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Elle sent peu à peu sa lumière s’éteindre, son être se dissoudre.

Formatée par la société et l’éducation qu’elle a reçue, elle décide de s’abandonner — non pas de se fuir, mais de se dépouiller de ce que l’on a projeté sur elle. Elle choisit de rompre avec les schémas qui la conditionnaient jusque-là. Elle embrasse la peur, le vertige, l’instabilité qu’engendre le désapprentissage de soi.

Alors, elle chute.

Elle s’enfonce dans ses couches profondes, dans les silences, les zones floues, les parts refoulées. Là où plus rien n’est certain, elle commence à chercher. Chercher d’autres façons d’habiter son corps, de penser sa féminité, de se raconter. Au fil de cette quête, elle va rencontrer de multiples versions d’elle- même : des fragments oubliés, des parts rejetées, des élans étouffés. Ces figures intérieures deviennent des guides, des miroirs, des forces. Elle
tente de les faire dialoguer, de les faire coexister, de les réconcilier. Elle cherche à les faire revivre en harmonie, à les réunir dans un corps nouveau, traversé mais libre.

Elle ne veut plus correspondre. Elle veut inventer.

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Se reconstruire en tant que femme libre, mouvante, multiple. Ne plus répondre à une définition, mais devenir le lieu de ses propres formes, de ses propres choix, de son propre équilibre.​