Le Festival Antigone est un festival de danse contemporaine créé en 2018. Les pièces qui y sont présentées sont créées par des chorégraphes belges et étrangers en plein essor.
Depuis 2019 nous avons accueilli beaucoup d'artistes, Jann Gallois (Cie Burnout)/France , Roni Chadash & Carmel Ben Asher/Israël, et Sarah Mck Fife/Belgique, depuis 2021 la Finale du Brussels Dance Contest, la Compagnie Daruma, La Compagnie Ellipse, La Compagnie IMAGO, ...etc.
Le festival se déroule à Bruxelles tous les ans au mois de novembre/Décembre. Depuis 2020, le Centre Culturel d’Uccle a été choisi pour accueillir l’événement dans sa grande salle de 800 places.
Rony Chadash et Carmel Ben Asher dans la pièce Victims and Images, Festival Antigone 2019
Carte Blanche, chorégraphié par Jann Gallois, Festival Antigone 2019
Le Festival Antigone est né d’un amour de la danse contemporaine, et d’une envie de régaler le public belge de talents découverts aux quatre coins du monde et qui nous ont touchés par leur travail et leur générosité.
Le festival est un festival engagé, nous voulons au travers de notre événement soutenir une cause qui tient une place importante dans le milieu de la danse, mais aussi autour de chacun d’entre nous, les troubles du comportement alimentaire. Le choix d’Antigone n’est pas un hasard.
Le choix d'Antigone...
L’histoire d’Antigone, comme celle de l’anorexique, est celle d’une jeune fille à l’aube d’une vie de femme, qui défie l’ordre établi. Ordre politique pour Antigone, ordre médical pour l’anorexique, ordre familial pour les deux. Par leur sacrifice et leur ascèse, toutes deux posent la question de ce qui constitue l’ordre humain.
Pour les malades de troubles des conduites alimentaires, le corps devient vecteur de sens et d’une parole qui ne parvient pas à s’exprimer autrement. Une parole, des paroles qui font pourtant l’humain, « animal de langage », qui l’insèrent dans une histoire et le relient à l’Autre, dans une dépendance néanmoins différente que celle purement alimentaire, qui l’inscrivent comme un être de désirs, d’opinions, de pensées…et non de besoins.
Le corps, notre premier « être au monde », est fait pour être marqué, pour porter les cicatrices témoins de blessures mais pas que…En ce sens le corps des malades, d’Antigone comme de tout un chacun témoigne du discours qui l’habite ou plutôt qui leshabitent : ce que les autres décrivent comme une maladie, un symptôme, une appartenance, une originalité…est à reconnaître comme un mode d’existence. Ainsi, le corps fonctionnant comme un signifiant, « le lieu où mettre les inscriptions » rappelle Lacan, c’est tout naturellement que nous lui offrons l’opportunité de s’exprimer par le biais de ces chorégraphes qui pour certains ont déjà fait leurs preuves sur les plus grandes scènes d’Europe.
Leur travail s’inscrit parfaitement dans cette légitimité rendue au corps ; par la raison, l’être tout entier au service de son expressivité.
Rendre à des corps malades ou non, une parole trop souvent bafouée grâce au mouvement.
Outre une figure politique, morale et féminine, n’oublions pas qu’Antigone est également une figure artistique et littéraire légendaire, largement invoquée et incarnée par les plus grandes au fil des ans…
Image même de l’artiste idéaliste et engagé dans son travail comme dans la vision du monde qu’il défend, c’est tout naturellement que nous avons choisi d’en faire la figure de notre festival en l’associant au prénom d’Antigone.
Quand la presse parle du Festival...
“Un festival engagé, dont l’objectif est de (re)donner au corps sa légitimité et de permettre à des corps malades ou non de libérer une parole grâce au mouvement. Intitulé Antigone, du nom de cette figure politique, artistique et littéraire légendaire, ce festival révèle, au travers de (...) pièces chorégraphiques, les dimensions libératrice et salvatrice de la danse...” (NDD 2019 n°75)
“A festival with a conscience, the objective of which it to give the body(back) its legitimacy and to enable bodies, whether they are sick or not, to ecpress themselves freely through movement. Named Antigone, afther the muthical political, artistic and literary figure, this festival reveals, throught (...) pieces of choreography, the liberating and heating properties of dance...”(NDD 2019 n°75)
Sarah Fife dans la pièce Indomptable, Festival Antigone 2019